C'est la fête autour de l'olivier

Quelques explications préliminaires

Nous avons une famille juive-messianique dans notre petite communauté évangélique perdue dans les montagnes, nous avons cherché à l’accompagner lors de leurs fêtes tout en demeurant attachés à notre foi chrétienne.

Après plusieurs années de tâtonnements pour célébrer les 3 principales fêtes juives, nous avons eu le désir de partager nos découvertes au groupe œcuménique du bourg.

Comment faire prendre conscience que foi juive et foi chrétienne proviennent d’une même source ?

J’ai pensé alors à l’olivier de l‘apôtre Paul et ce jeu s‘est imposé :

visualiser par des images à placer sur l’arbre ce que chaque branche a reçu du tronc.


  • Pratiquement : il faut un grand olivier à deux branches et des images se rapportant à la fête .

  • Déroulement : le meneur de jeu tire une carte , la montre et la donne à la personne du public qui pense savoir où la placer.

Ceux qui représentent les différentes parties de l’arbre : un « juif » avec kippa, un « chrétien » avec un poisson ou un « hébreu » en bédouin accepte ou refuse l’image.

La distribution terminée, le meneur de jeu explique en quoi consiste la fête pour chaque partie de l’arbre. Ces explications ont donné lieu à ces quelques pages.


Nous avons présenté ce jeu :

  • à Pessah autour d’une table de salle à manger pour le repas du seder

  • à Shavou’ot lors d’un culte suivi d’un repas blanc

  • à Souccot dans une salle communale avec repas juif et souccah dans la cour.

A noter la présence de réformés, catholiques, darbystes et évangéliques.

A la première séance, toutes les images concernant Jésus étaient proposées pour la branche chrétienne ; à la dernière elles avaient toutes trouvé place sur le tronc.

Alléluia !!!


L’olivier

Combien ils sont beaux ces oliviers du jardin de Gethsémané ! Peut-être est-ce à l ’un de ceux-ci que pensait l’apôtre Paul en écrivant ce verset à l’adresse de l ’église de Rome constituée de non juifs :

« Si la racine est consacrée, les branches le sont aussi. Ainsi en est-il d ’Israël : quelques branches ont été coupées , et toi, par ton origine païenne, tu étais comme un rameau d’olivier sauvage, tu as été greffé à leur place et voici que tu as part avec elle à la sève qui monte de la racine de l’olivier cultivé. » Romain 11 v 17

L’olivier emblème de fécondité, symbole de gloire et de paix ! Comment ne pas être impressionné par ce tronc tortueux, crevassé qui se scinde en deux énormes branches disparaissant dans un feuillage vert et argent.

Comme dans tout arbre, de ces branches vont partir un grand nombre de rameaux.

Mais revenons à Paul et à sa drôle de botanique !

Ce vieux tronc représente le peuple hébreu, né de la promesse faite à Abraham ; tronc où tous les noms de l ’ancien testament (de l’ancienne alliance dit-on aujourd’hui) viennent s’afficher : Moïse, David, rois et prophètes et … Jésus.

C‘est après la mort de ce dernier que se forment les deux branches.

La première représente le peuple des juifs qui n’ont pas reconnu en Jésus leur Messie. En l’an 70 la fureur romaine l’a dispersé dans le monde entier. Il reste cependant attaché à son tronc par sa fidélité à ses traditions mais il doit adapter ses rites ne pouvant plus utiliser le seul endroit possible : le temple de Jérusalem qui n’est plus. Comme au temps de la première destruction en –586, on se retrouve autour des Écrits Biblique dans la synagogue.

La deuxième branche : le tout petit rameau des disciples juifs de Jésus auxquels se sont joints de plus en plus de « païens », ceux-ci subirent cette drôle de greffe.

En effet, habituellement c’est une branche meilleure qui est greffée sur un tronc sauvage. Paul, lui, greffe une branche sauvage sur le bel olivier.

Notons bien que cette branche sauvage (les non juifs) n’a pas été greffée sur un morceau pris du tronc (Jésus) pour donner un autre arbre à côté de l’ancien, mais solidement greffée sur le vieux tronc. C’est ce que bien des chrétiens ont oublié en 2000 ans.

Cette branche représente l’église primitive du livre des Actes des Apôtres et des Épitres, fondements du christianisme suite logique des Évangiles inscrits sur le vieux tronc.

Et les rameaux ? Ce sont les différentes dénominations que la tradition des hommes a créées: sectes juives, églises chrétiennes, à partir des grosses branches. Nous nous contenterons bien-sûr des branches principales.

Quant aux feuilles, à regarder de plus près, elles ne sont pas toutes très belles. Certaines virent au gris sale parfois au noir ou lentement se détachent et tombent. La sève ne passe plus.

Ce sont hélas des juifs et des chrétiens « de nom » seulement : la foi est devenue rites vides de sens, ils célèbrent les fêtes par tradition.

Normalement la sève brute qui provient de la racine se transforme en sève élaborée. Nous allons donc suivre le cheminement de cette sève du tronc aux branches à propos des trois grandes fêtes juives de pèlerinage : Pessah (la Pâque), Shavou’ot (Pentecôte) et Souccot (les Cabanes).

C’étaient 3 fêtes obligatoires et perpétuelles ordonnées par l’Eternel et qui se célébraient uniquement à Jérusalem.

« Convoquez le peuple pour qu’il se rassemble afin qu’il me rende un culte » Lév 3v2.

En ces circonstances le peuple affluait de tout le territoire occupé par les tribus d ’Israël et des pays de la diaspora, pays du bassin méditerranéen.

L’arrivée à Jérusalem était déjà la fête; on gravissait le grand escalier de l ’esplanade du temple en chantant les psaumes dits des « degrés ».

Pour situer la date de ces fêtes il est bon de se reporter aux calendriers de l ’époque :

Fête de Pessah : 14 Nissan 1er mois de l ’année agricole au printemps (mars- avril) – fête des premiers fruits -

Fête de Shavou’ot : 6 Sivan, 3ème mois de l ’année agricole (mai-juin) – fête de la moisson -

Fête de Souccot : 1er Tishri 7ème mois de l ’année agricole (septembre-octobre) – fin des récoltes de raisins et de fruits ; mais aussi 1er mois de l ’année civile – fête du jour de l’an



L’Olivier et … Pessah


Mais d ’abord que signifie ce mot hébreu : Pessah ? Il vient du verbe « passer par dessus, sauter » traduit par la Pâque .

Cette fête se poursuit pendant 7 jours et prend le nom de « la fête des pains sans levain ».

La racine

Commençons logiquement par la racine de notre olivier afin de comprendre la signification profonde de cette fête.

Pour cela reportons-nous 3500 ans en arrière. Les Hébreux sont esclaves des Egyptiens. Dieu a chargé Moïse de ramener son peuple en terre de Canaan qu’IL lui a promise. Malgré 9 plaies terribles frappant l’Egypte, Pharaon refuse de « laisser aller » le peuple de Dieu. La dixième plaie s’annonce. Le chapitre 12 de l’Exode nous raconte avec beaucoup de précisions comment les Hébreux doivent se préparer à la grande libération : tuer un agneau, badigeonner de son sang montants et linteau de leur porte, le cuire sommairement, le manger avec du pain que l ’on n’a pas le temps de laisser lever, être prêts à partir : sandales aux pieds, reins ceints, bâton à la main.

Pendant ce repas pris à la hâte « l‘ange de la mort » passe dans toutes les habitations pour tuer les premiers-nés mais il saute par- dessus celles marquées du sang de l’agneau – d ’où le nom de la fête-

Pharaon désespéré laisse partir ce peuple d ’esclaves.

Revenant sur sa décision il les poursuit alors, pensant les acculer à la Mer mais…miracle ! l ’eau s’ouvre devant les fugitifs et se referme sur les poursuivants. Le chemin de la liberté est ouvert.

Monte alors le chant d ’allégresse de Moïse : « Je veux chanter pour l‘Éternel, Il a fait éclater sa gloire » auquel Myriam et les femmes répondent : « Chantez pour l’Eternel ».


Le tronc

Moïse transmet alors les ordres de l’Éternel : célébrer chaque année, le 14 Nissan, une fête où l ’on mangera du pain sans levain pendant 7 jours après avoir sacrifié un agneau pour chaque maison, avoir apporté au temple des offrandes d ’huile et de farine (Lév 23v10-14).

Le lendemain du shabbat compris entre ces 7 jours, on apportait une gerbe d’orge que le prêtre présentait à Dieu.

Au cours des siècles, en s’élevant le long de notre tronc le « repas de misère » devient un repas de fête avec des coupes de vin et tout un rituel se terminant par des psaumes de louanges.

Et c’est ainsi qu’au tout début de notre ère (au sommet de notre tronc) les disciples de Jésus s’informent au sujet des préparatifs du repas de Pessah. Les hommes se trouvaient tous à Jérusalem pour sacrifier un agneau, préparer le repas avec le pain sans levain et les coupes de vin. C’est ce repas de Pessah - la Pâque présidé par Jésus que nous, les chrétiens, appelons « la Cène ». « Ceci est mon corps » alors qu’Il bénissait le Seigneur pour le pain, « Ceci est mon sang » alors qu’Il priait au sujet du vin, ces paroles s’inséraient dans le cérémonial du repas ; rompre le pain, élever la coupe étaient des gestes rituels.

Puis le lendemain, ce fut sa mort, Lui, l’Agneau de Dieu, sur la croix du calvaire.

Mais 3 jours après, comme les Hébreux traversant la Mer, Il passa de la mort à la vie, c’est sa résurrection. Le chemin de la vraie liberté est ouvert.

La « branche juive »

Voyons maintenant comment cette sève a évolué dans la branche juive, comment se vit cette fête dans le peuple juif aujourd’hui.

Elle commence par le repas du Seder, la veille de Pessah, après le coucher du soleil (début du 1er jour) repas familial mais ouvert aux invités. Tout est parfaitement ordonné par la Haggadah (livre liturgique) transmise et suivie à la lettre de génération en génération, permettant aux israélites dispersés dans le monde entier de garder l ’unité et la mémoire de leur foi et de leur histoire.

Les préparatifs consistent à purifier la maison de toutes traces de levain, ce qui donne lieu à un grand nettoyage. Il faut aussi sortir et laver « la vaisselle de Pessah » : la plus belle réservée à cet effet; Enfin la préparation de la table demande un soin spécial pour dresser le « plat de Pessah » à plusieurs compartiments et différents niveaux.

Tout étant prêt, la fête peut commencer. C’est le père de famille qui prie et répond aux questions.

Après s’être assuré qu’il n’y a plus trace de levain en cherchant avec une bougie dans tous les recoins de la pièce, il proclame

l ’invitation « que quiconque a faim vienne et mange » suivie de la bénédiction « du Saint-Béni soit-Il » pour les productions agricoles.

Tout le monde s’approche. Mais pourquoi la porte reste-t-elle ouverte et une place inoccupée ? C’est qu’on espère la venue du prophète Elie qui doit précéder le Messie. Si c’était ce soir ?

Prenant place à table, les enfants s’étonnent et posent leurs questions ; tous sont là depuis le plus instruit jusqu’à celui qui ne sait pas encore parler, en passant par le simplet et le révolté. Comme chaque année, le père donne l ’explication de tous ces mets bien particuliers. Il s’agit de transmettre à chaque enfant tout l ’enseignement concernant l ’histoire de leurs ancêtres depuis Abraham. Mais surtout on s’attarde sur cet épisode où les Hébreux vont quitter l ‘Egypte et que rappelle ce repas : les herbes amères trempées dans l ’eau salée symbolisent les larmes versées et l ’amertume accumulée ; on pense à l ’argile utilisée pour faire les briques en savourant « l ‘ harossette » ce mélange de compote, noix, raisins secs, cannelle et vin ; on contemple l ’os d ’épaule d ‘agneau en s’apitoyant sur cette bête innocente immolée et à son sang protecteur ; on se désole à propos de l ’œuf dur tâché de cendre qui rappelle la destruction et l ’incendie du temple de Jérusalem.

Puis le récit repart avec Josué, David…tout y passe pendant 2 heures, récit entrecoupé de prières de remerciement, de la bénédiction des 4 coupes de vin et des 3 matsot.

Arrêtons-nous sur ces matsot. Une matsah est une simple galette faîte de farine et d ’eau : c’est le pain sans levain. Chacune est enveloppée dans une serviette, empilée l ’une sur l ’autre, le père prend celle du milieu, la partage en 2 parts inégales et cache la plus grosse appelée d ’un mot grec « l’aphikomen » (je suis venu).

A la fin du repas, il la ramènera. Certains pensent aux juifs de la diaspora qui seront ramenés en Israël selon la promesse divine, d ’autres à la résurrection de Jésus ou encore à son retour.

Enfin le repas est servi, pris dans la joie. Il se termine par l ‘action de grâce car toute la fête est sous le signe de la reconnaissance envers Dieu qui a toujours gardé son peuple et l ’a libéré.

La soirée continue par le chant des psaumes du Hallel (chantés par Jésus et ses disciples).

Enfin c’est la grande détente avec des histoires et des chants pour la joie des enfants.

Le lendemain de ce repas commence la fête des pains sans levain proprement dite, elle est marquée les 2 premiers et les 2 derniers jours par la lecture à la synagogue des textes racontant la sortie d ’Egypte, la traversée de la Mer, les premières célébrations de la Pâque et enfin le texte d’Esaïe 11 annonçant le Messie, libérateur de son peuple rétablissant la justice et la paix. Pour le jour du shabbat compris dans la fête c’est la lecture du Cantique des Cantiques, merveilleux hymne à l’amour « du Bien-Aimé pour sa bien-aimée » symbolisant l’amour de Dieu pour son peuple.

La « branche chrétienne »

Les apôtres n’eurent aucune peine à faire le rapprochement entre les agneaux sacrifiés à Pessah et Jésus crucifié ce même jour, les agneaux dont le sang a sauvé les 1ers nés des Hébreux et le sang de Jésus répandu pour « beaucoup d’hommes » Mat 26v28. Ce qu’atteste l ’apôtre Jean dans sa 1ère lettre « Parce que Jésus a versé son sang, nous sommes purifiés de tous péchés » 1Jean 1v7. C’était bien de lui dont parlait le prophète en Esaïe 53 « C’est pour nos péchés qu’Il a été percé…semblable à un agneau mené à l ’abattoir » et c’est bien ainsi que Jean-Baptiste l ’a présenté « Voici l’Agneau de Dieu », enfin l ’apôtre Paul est encore plus clair « Nous avons un Agneau pascal qui a été sacrifié pour nous, le Christ lui-même » 1Cor 5v7. L’apôtre continue au verset 8

« C’est pourquoi célébrons la fête de la Pâque, non plus avec le vieux levain , le levain du mal et de la méchanceté, mais uniquement avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité ». Ne retrouvons-nous pas la recherche du levain qui précède le repas du Seder ?

Si l ’enseignement des disciples se répandit d ’abord dans le parvis du temple et dans les synagogues, c’était dans les maisons que se vivait réellement la vie chrétienne et c’est là , qu’entre autre, ils « rompaient le pain », priaient ensemble (Acte2 v42,46 / 20v11). Paul détaille les bonnes conditions pour prendre « le repas du Seigneur » rappelant les paroles et les gestes de ce dernier Seder avec Jésus – paroles et gestes toujours d’actualité – paroles et gestes de reconnaissance pour ce sacrifice de l’Agneau de Dieu, immolé pour notre salut.

L’essentiel de la prédication des apôtres était la mort de Jésus, bien-sûr mais aussi sa résurrection. « Si Christ n’est pas ressuscité votre foi est vaine » affirme Paul en 1Cor 15v17.

Qu’est la mort ? Simplement le passage grâce à la résurrection d ’une vie limitée où l ’on est « à l ’étroit » à la merveilleuse liberté d ’une vie éternelle. La sortie d’Egypte des Hébreux en est la meilleure illustration . Ils ont quitté Mitzraïm (Egypte) le pays de l ’esclavage pour rejoindre Canaan « la terre où coulent le lait et le miel » terre promise à leurs ancêtres par le créateur du ciel et de la terre.

La résurrection de Jésus est le gage de notre propre résurrection.

« Ce que l ’on enterre, c’est un corps doué de la seule vie naturelle, ce qui revit c’est un corps dans lequel règne l’Esprit de Dieu » 1Cor 15v44. C’est par le baptême (étymologiquement : immersion) que se vivent déjà les prémices de cette résurrection « Vous avez été ensevelis avec le Christ par le baptême et c’est aussi dans l ’union avec Lui que vous êtes ressuscités avec Lui par la foi en la puissance de Dieu qui l ’a ressuscité des morts » Col 2v12. C’est le chemin de tout homme qui se convertit : mais qu’est-ce que se convertir ? C’est prendre la décision de changer le but de sa vie pour se tourner vers Dieu, renoncer aux idoles (aujourd’hui elles s’appellent : argent, loisirs, honneur…) pour entrer dans une vie d ’amour et de liberté.

Il découvre qu’il est coupé de Dieu, vivant loin de Lui, sous l ’esclavage de son « mal-être », de ses angoisses, de ses passions.

C’est avec soulagement qu’il accepte que Jésus le sauve de cette fatalité. Le baptême est le signe de ce chemin de liberté.

Si la fête juive se termine par la lecture d’Esaïe 11 « Il adviendra en ce jour là que le descendant d’Isai (le Messie) se dressera comme un étendard pour les peuples et toutes les nations se tourneront vers Lui ». La fête de Pâques proprement dite n’aborde pas ce sujet mais nous en trouvons l ’équivalent dans l’Apocalypse 17 v14 « Ils feront la guerre à l’Agneau mais celui-ci les vaincra car Il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois ».

Il en est de même pour la lecture du Cantique des Cantiques

  • « Que tu es belle et que tu es gracieuse » (7 v7)

  • « Là-bas je te ferai don de mon amour » (7 v11)

Il trouve son pendant en Apocalypse 19 v6-8 « Notre Dieu Tout Puissant est entré dans son règne…voici bientôt les noces de l’Agneau…sa fiancée s’est préparée ».


En bref

La fête de Pessah chez les juifs se caractérise par le souvenir de :

  • la protection de la mort des 1ers nés par le sang de l’Agneau

  • la libération de l ’esclavage de l’Egypte

  • la présence de Dieu tout au long de leur traversée du désert et de toute leur histoire

  • l’attente du Messie et d ’une vie baignée dans l’amour du Bien-Aimé

La fête de Pâques chez les chrétiens se caractérise par la reconnaissance envers l’Agneau de Dieu :

  • qui les a sauvés de toute condamnation par la croix

  • qui les a libérés de tout esclavage par sa résurrection

  • qui est présent dans leur vie de chaque jour l ’attente de sa victoire définitive et des noces de l’Agneau